Qu’on se le dise tout de suite, malgré le titre de cet article, il n’y a pas vraiment de journée-type dans le métier de guide-conférencier… et c’est ça qui est génial ! Néanmoins, étant donné que l’un des objectifs de ce blog est de mieux faire connaître le métier de guide-conférencier, je vais essayer ici de vous donner une idée des différentes activités d’un guide-conférencier…
Attention, ce qui suit n’engage que moi, et c’est le reflet de mon activité à moi, à Paris, mais de nombreux guides-conférenciers auraient une réponse complètement différente… Là encore, c’est la diversité qui est passionnante dans ce métier !
Ma vie de guide en haute saison
Pour moi, la haute saison, à Paris, s’étend généralement de début avril à fin octobre, soit 7 mois environ. Ça, c’est en temps normal, quand une épidémie de coronavirus n’entraîne pas l’annulation pure et simple de toutes les visites prévues sur l’année !!!
Bref, de manière générale, en haute saison, on enchaîne les visites guidées… Un jour en anglais, le lendemain en français, un matin en espagnol, l’après-midi à nouveau en anglais, etc. Certaines visites ont lieu pendant plusieurs jours avec le même groupe, ou la même famille, d’autres visites ne durent que 2 heures… Je vous avais prévenu, il n’y a jamais de journée type !
Le guide retrouve ses visiteurs à leur hôtel, leur appartement, ou bien à l’entrée d’un monument, d’un musée, d’un site… Ou encore à un point de rendez-vous déterminé pour une visite de quartier par exemple. Les visites peuvent commencer assez tôt le matin, notamment pour des excursions où il faut inclure le temps de transport avant d’arriver au lieu visité. Parfois, la visite ne commence que plus tard dans la matinée, lorsque le guide rejoint les visiteurs directement sur place.
Les visites sont généralement assez variées : on passe d’un musée d’art le matin, à une visite d’un quartier historique l’après-midi, d’un château hyper-visité à un monument insolite… Et du Moyen-âge à la Révolution Française, ou de Van Gogh à Louis XIV. C’est la variété des thèmes, des périodes et des lieux qui fait l'un des grands intérêts du métier selon moi !
Malgré cette diversité, il y a quand même 2 visites que je fais le plus souvent : en 2019, j’ai effectué une cinquantaine de visites au Musée du Louvre, et au moins autant au Château de Versailles. Mais là encore, ce sont des lieux tellement vaste et plein d'histoire, qu’on ne s’ennuie pas ! Et puis, en tant que guide, on s'adapte à nos visiteurs : je ne me vois pas raconter l'histoire de France de la même manière à un couple de touristes américains qu'à un famille française ou une association de jeunes retraités cultivés.
Et oui, on varie les thèmes et les lieux, mais on varie aussi de public. Parce que le métier de guide-conférencier est d’abord un métier d’échange et de partage, la visite d’un même lieu ne sera pas la même pour une classe en voyage scolaire qui découvre Paris pour la première fois, pour un groupe de croisiéristes américains ou pour une famille espagnole. Pour moi, il est très important de rendre l'histoire et l'art accessibles à tous, en faisant référence à ce que chacun connait, pour une visite dont on se souvient longtemps. C'est pour cela que j'aime varier le public avec lequel je travaille, c'est tellement plus enrichissant !
Après une journée de visite, souvent bien remplie, la journée d'un guide-conférencier indépendant n’est pourtant pas terminée. Le soir, le guide indépendant doit organiser ses prochaines visites et répondre aux demandes de ses clients : répondre aux mails, valider les demandes des agences... Parfois, il faut également effectuer les demandes de réservations dans les musées ou monuments, conseiller des itinéraires sur-mesure pour s’adapter au mieux aux demandes…
Vous l’avez compris, il n’y a pas de routine, mais je pense que c’est l'un gros avantage du métier : on fait des choses différentes tout le temps, on rencontre des visiteurs venant d’un peu partout dans le monde, ayant chacun des attentes différentes, et une culture différente. Ce qui est intéressant, c’est donc de pouvoir S'ADAPTER… On ne répète jamais la même chose de la même manière ! Et heureusement...
Ma vie de guide en basse saison
Pour ma part, à Paris, la basse saison s'étend de novembre à mars, soit 5 petits mois, qui passent toujours trop vite, car il y a beaucoup à faire. Mais pour certains guides, qui travaillent principalement avec un public scolaire, la basse saison, c’est plutôt en juillet et en août, quand il n’y a aucun voyage scolaire ! Là encore, il y a donc beaucoup de différences selon les guides !
Le travail du guide-conférencier en basse saison est sans doute le moins connu… Alors, que fait-on en basse saison ? On se repose, on part en vacances… et on continue à travailler ! Tout d’abord, parce que la basse saison ne veut pas dire l'absence totale de visites guidées, mais simplement qu'il y a moins de demandes, et moins de touristes.
La préparation des visites
Mais en dehors des visites guidées, la basse saison est surtout le moment de préparer de nouvelles visites : il faut souvent plusieurs jours, voire plusieurs semaines de préparation pour une visite de 2 heures…
La préparation d’une visite, ça consiste en quoi ? Lire (beaucoup), vérifier ses sources, lire (encore), prendre des notes, faire des repérages sur place, regarder des documentaires, construire une visite avec un vrai fil directeur, concevoir une manière de présenter les lieux, faire de nouveaux repérages, trouver des visuels pour enrichir la visite…
En effet, lorsqu'on prépare un nouveau sujet, on se documente sur plein de choses, mais en visite, on sélectionne une petite partie de tout ce qu'on a appris sur ce sujet, ce qui nous permet aussi de pouvoir répondre aux questions de nos visiteurs.
C’est aussi tout ce travail de préparation qui se paye lorsqu’on fait appel à un guide-conférencier !
La communication
A mon sens, c’est un point essentiel de notre métier, mais malheureusement trop souvent négligé. Pour pouvoir travailler avec nos propres clients, en direct, sans passer par des agences ou des plateformes (parfois douteuses), il faut pouvoir communiquer sur ses prestations : réaliser un site web, écrire un blog, communiquer sur les réseaux sociaux, envoyer des newsletters…La basse saison est le moment idéal de travailler sur cet aspect du métier.
La basse saison, c'est aussi l'occasion de participer à des salons, d'entretenir son réseau, de se former à la communication ou à la sécurité des visiteurs, de démarcher des agences sérieuses... Et puis, préparer les visites des mois à venir, en organisant avec les visiteurs des parcours sur-mesure, adapté à leurs envies.
La formation
De manière générale, il me semble très important pour un guide-conférencier de mettre à jour ses connaissances, d’enrichir sa culture générale, de visiter des expositions temporaires… C'est entre autre pour cela que je participe à des formations avec l’association GUID’Z : conférences thématiques en salle, découverte de musées ou monuments connus ou moins connus, voyages en Europe… Une excellente manière d’approfondir des thèmes toujours très variés : de l’histoire de la musique, à la Révolution française, en passant par l’architecture parisienne ou encore la civilisation égyptienne.
Je participe aussi régulièrement aux cours d'Histoire de l'Art organisés par le Grand Palais ou aux formations proposées par la Fédération Nationale des Guides Interprètes et Conférenciers.
#CetEteJeVisiteLaFrance
Voilà un petit aperçu de mes différentes activités en tant que guide-conférencière indépendante. Comme vous le voyez, on est loin de quelqu'un qui répète trois fois par jour un discours appris par cœur depuis des années! Le guide-conférencier sait s'adapter aux visiteurs, proposer un contenu de qualité et des activités sur-mesure, et faire en sorte que chaque visite guidée soit un moment de plaisir pour tout le monde, des plus petits aux plus grands.
Lors de votre prochaine visite, n'hésitez pas à faire appel à un guide-conférencier, titulaire de sa carte professionnelle, c'est un gage de qualité ! Et n'oubliez pas, cet été sera un moment idéal pour visiter la France, car les foules de touristes étrangers ne sont pas prêtes de revenir...
Alors, à bientôt pour une escapade parisienne j'espère !
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